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Bonne saison 2019/2020

mardi 4 juillet 2017

Les boules du Petit Jacquot



Aujourd’hui c’est mardi et nous allons au boulodrome des Ayguinards
Oh j’ai oublié de nous présenter. Moi c’est Coco et elles se sont mes jumelles Zaza et Baba. Nous sommes les boules du Petit Jacquot, notre humain.


Tous les mardi mon humain joue aux boules et il nous amène avec lui. Nous on aime bien ça car vous comprenez rester enfermées toute une semaine dans un sac avec pour seule compagnie un cochonnet et un chiffon  plus ou moins propre, c’est pas terrible. Au bout d’un moment on tourne en rond.





Aller au boulodrome, c'est pour nous l'occasion de prendre l’air,  de s’aérer la tête, de se dérouiller  et surtout de voir les copines et papoter. Nos copines en général elles sont sympa. Bien sur il y en a qui sont un peu embêtantes quand elles jouent. Elles vous bousculent, vous font des becs ou se collent à vous. Mais dans l’ensemble ça va.

Mon humain, le Petit Jacquot a quelques tics. Par exemple avant de jouer, il nous prend et nous essuie. Se faire caresser par un chiffon plus ou moins propre c’est limite mais quand on a du sable collé sur nous, ça gratte et c’est vraiment désagréable.



Mais mis à part cette mauvaise habitude, le Petit Jacquot est plutôt sympa avec nous. Quand il pointe, il veille à nous placer à un mètre du cochonnet sur le côté. Comme ça on est tranquille. Là on rencontre des copines et on peut discuter et plaisanter surtout quand il y a les boules de Roger. Les boules de Roger elles ont toujours des histoires drôles à raconter. Je crois qu’elles les recherchent sur internet.
De plus quand il y a la canicule, à intervalle régulier notre humain nous permet de nous réhydrater en allant à l’eau. Ce qui n’est pas désagréable.


Avec les copines on a donné des surnoms à nos humains. Il y en a un qui est un peu rétro, il a mis des points de couleur sur ses boules en souvenir des cravates de Gilbert Bécaud. Comme il ne joue pas très bien on l’a appelé zéro. Quand une de ses boule arrive vers nous on dit “voilà la boule à zéro”. Qu'est ce qu’on s’amuse ! Mon humain, elles l’ont surnommé “balle”. La “boule à balle” je ne vois pas ce qui est drôle. Je n’ai pas compris l’astuce.



Des fois en pointant mon humain fait une erreur, il me met près du cochonnet. Je lui pardonne car il ne le fait pas exprès et c’est rare. Quand je vois qu’on trace un cercle autour de moi je me dis “attention ça craint, tous aux abris, ça va tirer”. Je voudrais bien me mettre à l’abri dans un trou mais impossible car un terrain de boules c’est plat de chez plat. Il y a bien des feuilles qui permettraient de se cacher mais Baptiste prend un malin plaisir à les enlever avant de jouer.



Il y a deux types de tireurs  : les inoffensifs et les sadiques. Les inoffensif on les connaît on sait que leurs boules passeront au dessus, à droite ou à gauche. Par contre il faut se méfier des inoffensifs de son équipe car ils sont capables de vous taper dessus par maladresse.

Mais ceux qu’il faut craindre ce sont les sadiques. J’ai des noms (Jean-Pierre, Jean-Claude, Jacques, …) . Eux, leur seul plaisir dans les boules c’est de vous taper sur la tête et de vous envoyer aux planches. Ils ne se rendent pas compte des dégâts qu’ils provoquent. D’ailleurs avec les copines on a fait une pétition. Après chaque carreau, on veut passer un protocole commotion comme au rugby.


J’aime aussi quand mon humain tire car avec lui il n’y a aucun risque de blessure. Il m’essuie avec son chiffon plus ou moins propre, court, me jette en l’air. Je plane pendant un moment et je retombe doucement, délicatement dans le sable. A ce moment, les copains de mon humain disent “joli trou” et les copines rigolent en disant :“regardes le trou de Petit Jacquot” en montrant la trace que j’ai laissée dans le sable. Je sais, elles n’ont pas dit Petit Jacquot mais son surnom. Alors là je rigole moins car je n'aime pas quand on se moque de mon humain.

Bon, il faut que je vous quitte, on part et on risque d’être en retard.


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